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bensaandi
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l'objectif serait de permettre aux jeunes de réagir sur l'actualité des comores.c
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Blog Journal intime
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25.09.2008
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03.02.2009

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La canne à sucre

La canne à sucre

Publié le 29/12/2008 à 12:00 par bensaandi
Les conditions de culture

La canne à sucre

La plantation de la canne à sucre se fait par bouturage, en principe au début ou à la fin de la saison des pluies. Ce travail consiste à couper les tiges des cannes en morceaux en ayant soin de laisser sur chacun d'eux au moins un nœud pour la reprise dans un premier temps, puis, de les planter en terre dans un second temps.

Lors de la récolte, qu'elle soit manuelle ou mécanisée, le rhizome ainsi qu'un morceau de tige faisant apparaître au moins un nœud sont laissés en terre, comme lors de la plantation. Cette opération permet, du fait de la rusticité de la plante, de faciliter sa reprise spontanée. En général les planteurs ont recours à cette méthode et laissent les cannes repousser quatre ou cinq années consécutives ; ce qui permet de conserver des rendements intéressants sans trop appauvrir le sol. En outre, le fait de ne pas avoir à replanter de nouvelles boutures chaque année procure un gain financier et une économie de temps importants.

La canne à sucre se développe dans des températures chaudes s'étalant en principe entre 10°C et 30°C. Par contre, les températures ne doivent en aucun cas descendre en dessous de 0°C car la plante gèlerait. Lors de la phase de maturation, c'est à dire la période au cours de laquelle la plante fabrique le plus de saccharose, les températures peuvent se situer entre 10°C et 20°C.

Les besoins en eau de la canne à sucre se situent en moyenne aux alentours de 1500 mm par an, toutefois, la culture de la canne à sucre peut également avoir lieu dans des régions moins propices si un bon système d'irrigation est mis en place. Le sol doit être riche, lourd et assez poreux pour permettre une bonne pénétration et conservation de l'eau, mais il doit également être bien drainé, afin que le système racinaire de la plante, qui est assez important, se développe dans de bonnes conditions. La canne à sucre s'épanouit bien dans des sols légèrement acides, l'optimal se situant à un pH d'environ 6,5. Toutefois, elle peut supporter des terres, plus acides (jusqu'à 5) ou plus basiques (jusqu'à 8,5).

La croissance de la plante se fait de manière graduelle, assez lente au départ, elle s'accélère doucement jusqu'au début de la phase de mûrissement où le rythme de croissance ralentit de nouveau. La floraison de la canne va dépendre fortement des conditions environnementales et en premier lieu de la quantité d'eau fournie, de la teneur en azote du sol et de la durée quotidienne d'ensoleillement. Cette étape ayant tendance à diminuer le rendement en sucre de la plante, les planteurs la préviennent souvent, soit en plantant des variétés hybrides qui ne fleurissent pas, soit, en pratiquant l'écimage de la plante.

Si ces diverses conditions sont réunies, les plants de canne à sucre arriveront à maturité au bout de 10 et 24 mois selon les régions (la moyenne se situant aux alentours de 16 mois). Ce moment est assez simple à déterminer, il intervient un mois après l'apparition de petites fleurs le long de la tige de la canne à sucre. Elle est alors coupée au plus près du sol (c'est la partie inférieure de la tige qui contient le plus de saccharose) en laissant toutefois au moins un nœud apparent. Cette opération peut se dérouler de manière manuelle quand c'est la tradition dans le pays ou quand le relief ne permet pas le recours aux machines. Une fois coupées, les tiges sont étêtées, débarrassées de leurs feuilles puis entassées sous forme d'andains. Lorsque la récolte se fait de manière mécanique, toutes les opérations de ramassage sont réalisées en un seul passage. Il arrive parfois que les champs soient brûlés avant d'être récoltés afin de les débarrasser des serpents et des rats, mais également pour éviter un important travail de main d'œuvre post-récolte (effeuillage et brûlage des débris végétaux). Ceci engendre toutefois plusieurs inconvénients dont notamment une baisse de la qualité des cannes due aux lésions causées par le feu à la tige ainsi qu'une possible dégradation de la qualité des sols et l'émission de substances nocives dans l'air.

La fragilité des plants de canne à sucre après ramassage explique la rapidité avec laquelle ils doivent être acheminés vers les sucreries et traités (plus le temps de stockage s'allonge, plus la teneur en sucre des plants diminue). A titre d'illustration, des pays industrialisés tels que les Etats-Unis possédant les technologies les plus avancées en matière de transport (route et rail), n'échappent pas à la règle puisque les sucreries se trouvent généralement au plus près des lieux de culture (souvent à moins de cinquante kilomètres).

La betterave sucrière

La betterave est une plante adaptée aux climats tempérés. Elle est plantée en principe au printemps et récoltée à l'automne. La betterave est peu sensible aux températures froides, il arrive toutefois qu'elle gèle si celles-ci chutent en dessous de -5°C. Contrairement à la canne à sucre, la betterave sucrière est multipliée par semences.

Il existe deux techniques différentes de culture.

La première vise à créer des "planchons" de betteraves en pépinières qui sont ensuite repiqués en pleine terre vers la fin de l'hiver en alternant les bandes de plantes mâles et de plantes femelles. C'est la méthode utilisée notamment en Europe. La première année, la racine et les feuilles se développent. Si on laisse la plante en terre après le moment de la récolte, elle commence à fleurir, puis donne des graines. C'est dans ce cas précis, une culture biennale.

La seconde vise, comme c'est le cas en Amérique du Nord, à cultiver la betterave sucrière sur une base annuelle, c'est à dire que les graines sont semées vers le début de l'été à une profondeur de 25mm à 30mm où elles passent tout l'hiver. La graine commence à germer à partir de 5°C et la plante est récoltée au début de l'automne. Au moment de la formation du tubercule de la plante, la température extérieure doit être comprise entre 20°C et 25°C pendant la journée et proche de 15°C la nuit. Le document "la biologie du Beta vulgaris L.(Betterave à sucre)" de l'Agence canadienne d’inspection des aliments auprès du Gouvernement du Canada précise notamment "qu'aux États-Unis, 90 à 95 % de la production de semences est obtenue par culture directe". La betterave est une plante dont la culture requiert une utilisation importante d'eau (600mm à 700mm). Dans le cas où les précipitations ne seraient pas suffisantes pour satisfaire ses besoins, il est possible de compenser le déficit hydrique par la mise en place d'un système d'irrigation. Les sols légèrement alcalins sont les plus adaptés à la culture de la betterave et en particulier ceux à tendance limoneuse ou légèrement argileuse. La culture de la betterave sucrière s'intègre bien dans le cadre d'une politique de rotation des cultures et il est généralement important de laisser un minimum de quatre ans entre chaque culture.

Contrairement à la canne à sucre, la récolte de la betterave est hautement mécanisée. Les betteraves sont tout d'abord débarrassées de leurs feuilles puis sectionnées au niveau du collet, retirées du sol et envoyées vers les râperies.

*Définition du terme planchon d'après l'encyclopédie Hachette en ligne : "Jeune plante issue d'un semis d'été, conservée en silo pendant l'hiver et plantée au printemps pour la production de graines."

Concernant le cycle de croissance de la betterave sucrière, consulter le site internet de l'Institut technique de la betterave et en particulier le document suivant : caractères botaniques - le cycle de la betterave.

Les rendements

Plusieurs critères tels que le climat, la qualité des sols, la satisfaction des besoins en eau (soit naturellement, soit par le biais de l'irrigation) ainsi que la variété de plante cultivée ont une influence sur le rendement.

Le rendement mondial moyen de la canne à l'hectare sur la période 1961-2005 a été 1,8 fois supérieur à celui de la betterave sucrière avec 33 tonnes par hectare pour la betterave, contre 58 tonnes par hectare pour la canne à sucre. En outre, la canne à sucre possède un rendement en sucre plus élevé que celui de la betterave. A contrario, le mode de transformation de la betterave qui fait qu'elle n'a pas besoin d'être raffinée explique en grande partie la croissance très importante de son utilisation depuis le début du XIXème siècle.

La canne à sucre

Le rendement mondial de la canne à sucre a augmenté à un rythme annuel de 0,6% entre 1961 et 2005 passant ainsi d'un rendement de 50 tonnes par hectare en 1961 à 65 tonnes en 2005.

Parmi les principaux pays producteurs de canne à sucre, le Brésil et l'Inde affichent un rendement croissant sur la période (rythme annuel de croissance = 1,2% pour le Brésil et 0,9% pour l'Inde) qui leur permet d'atteindre les niveaux de rendement respectifs à l'hectare de 73 tonnes par hectare pour le Brésil et 62 tonnes par hectare pour l'Inde en 2005.

Parmi les autres pays producteurs de canne à sucre, l'Indonésie affiche le rendement le plus important avec une moyenne annuelle de 102 tonnes par hectare entre 1961 et 2005. Ce rendement suit toutefois une pente descendante depuis le début de la période, enregistrant en moyenne une baisse annuelle de l'ordre de 0,9%. Elle est suivie de près par trois pays dont le rendement annuel moyen sur la période a été supérieur à 80 tonnes par hectare. Ceux-ci sont par ordre d'importance : l'Égypte (97 tonnes par hectare), le Guatemala (85 tonnes par hectare) et les États-Unis (82 tonnes par hectare). Parmi ces trois pays, les États-Unis affichent un rendement très légèrement en baisse sur la période (-0,8% par an environ) et deux sont en progression : l'Égypte avec une augmentation du rendement annuel de 0,9% et le Guatemala avec 2,2%.

Parmi les acteurs prépondérants du marché affichant les rendements les plus faibles (en dessous de 50 tonnes par hectare en moyenne entre 1961 et 2005), on trouve principalement le Pakistan avec 44 tonnes par hectare, puis Cuba avec 40 tonnes par hectare et la Thaïlande avec 47 tonnes par hectare.

La betterave sucrière

Rendements mondiaux et nationaux de betteraves sucrières entre 1961 et 2005 (en t/Ha)

Source : Secrétariat de la CNUCED d'après les données statistiques de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Le rendement agricole de la betterave a été multiplié par 1,9 entre 1961 et 2005, passant ainsi de 23 tonnes par hectare en 1961 à 44 tonnes par hectare en 2005 avec un rendement moyen de 33 tonnes par hectare sur la période.

Parmi les principaux pays producteurs de betteraves sucrières sur la période 1961-2002, que sont l'ex-URSS, la France, l'Allemagne, les États-Unis, la Pologne, l'Italie et la Turquie, ceux bénéficiant du plus fort rendement sont principalement les pays membres de l'Union européenne ainsi que les États-Unis avec des rendements très largement supérieurs à la moyenne mondiale comme l'indique le graphique du dessus.

Dans l'Union européenne, le rendement de la betterave en fonction de la date de récolte se présente de la manière suivante

Récolte

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre
Rendement (tonnes de betteraves nettoyées/ha)
> 3,75

> 1,9

< 1,25

< 1,25
Teneur en sucre (%)
> 1%

> 0,25%

< 0,25%

< 0,75%
Rendement en sucre en kg/ha
> 1000

> 375

> 190

< 60

Source : Farm Management Pocketbook - John Nix - September 1998 extrait du document conjoint de la FAO et de l'European Bank : Agribusiness Handbooks - vol. 4 : Sugar Beets / White Sugar

Concernant la Pologne et la Turquie, ces deux pays se situent dans la moyenne mondiale avec un rendement moyen de 33 tonnes par hectare sur la période. Finalement, la Chine et l'ancien bloc soviétique représenté à partir de 1992 presque exclusivement (90%) par deux producteurs : l'Ukraine et la Fédération de Russie, affichent les rendements les plus faibles des grands pays producteurs avec 21 tonnes par hectare. La Chine est le pays dont le rendement annuel a le plus progressé depuis les années 1960 avec un peu moins de 6% par an atteignant ainsi 26 tonnes par hectare en 2005 contre moins de 4 tonnes par hectare en 1961.

Comparaison des coûts de production du sucre de canne et de betterave
Une des grandes spécificités du sucre est de pouvoir être produit à partir de deux plantes différentes, aussi bien en ce qui concerne leurs lieux que leurs modes de culture.
Proportion des coûts de revient de la canne à sucre comparé à la betterave (base 100) pour différents postes

Au niveau des coûts de production, la canne à sucre est plus compétitive que la betterave : son coût de revient représente environ les six dixièmes de celui de sa concurrente. Ce sont principalement les coûts de culture qui conduisent à cette différence car les coûts de production de la canne sont environ deux fois inférieurs à ceux de la betterave. Plusieurs facteurs jouent un rôle déterminant dans ce processus :
- le niveau moins élevé des coûts de l'énergie de la canne à sucre dû à la possibilité offerte par cette dernière de produire tout ou partie de l'énergie indispensable à sa transformation.


Source : Secrétariat de la CNUCED d'après le Sugar trading manual

- Le niveau de sucre tiré de la plante plus élevé pour la canne (ce qui recouvre non seulement sa culture, mais également sa récolte). Les coûts fixes seront d'autant mieux répartis que le niveau de saccharose extrait sera important. A ce jeu là, le plus performant des producteurs de canne à sucre au monde est l'Australie, avec un rendement en sucre à l'hectare supérieur à 12 tonnes. Son premier concurrent est le Mexique qui affiche un rendement à l'hectare d'environ 9 tonnes.
A prendre en considération encore :
- le coût de la main d'œuvre qui est généralement plus faible dans les zones de production de canne, à l'instar du taux de mécanisation.
- L'explosion de la production de la canne à sucre notamment brésilienne, multipliée par 1,6 entre 1980 et 1985 qui a tiré vers le bas les coûts de production (en une dizaine d'années de 1975 à 1987, la production brésilienne a été multipliée par trois et sa part dans la production mondiale est passée de 14% à 27%).
- L'épandage d'un volume plus important d'engrais dans les zones tempérées productrices de betteraves que dans les zones tropicales et subtropicales qui fournissent la canne.
- Une repousse spontanée de la canne d'une année sur l'autre pendant une dizaine d'années au maximum, alors que les betteraves doivent être replantées chaque année.

Il semblerait, en outre, que l'avantage comparatif de la canne à sucre par rapport à la betterave se soit amplifié au fur et à mesure du temps. En effet, entre la fin des années 1970 et la fin des années 1990, la baisse annuelle moyenne des coûts de production en termes réels de la canne à sucre et de la betterave ont été respectivement de 2,6% et 1,9%.

Les maladies et les ravageurs de la canne à sucre et de la betterave sucrière

- Les principales maladies communes à la canne à sucre et à la betterave sucrière
- Les principales maladies pouvant affecter la canne à sucre
- Les principales maladies pouvant affecter la betterave sucrière
- Les principaux ravageurs pouvant avoir un impact important sur la culture de la canne à sucre
- Les principaux ravageurs pouvant avoir un impact important sur la culture de la betterave sucrière

Pour de plus amples informations sur ces différents thèmes ainsi qu'en ce qui concerne les besoins en éléments nutritifs de la canne à sucre, consulter le document suivant : "appendixculture"

Pour de plus amples informations sur les maladies et ravageurs de la canne à sucre et de la betterave sucrière, se reporter aux sites internet et aux documents suivants :
- Institut technique français de la betterave industrielle (ITFBI) : fiches signalétiques pour différentes espèces (Pour vous diriger vers ce site, cliquer ici, puis suivez successivement les onglets "La betterave à sucre" (marge de gauche) et "Maladies et parasites").
- University of California Statewide Integrated Pest Management Program : Pest Management Guidelines: Sugarbeet.
- Agris.be : le guide de la betterave