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bensaandi
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l'objectif serait de permettre aux jeunes de réagir sur l'actualité des comores.c
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Blog Journal intime
Date de création :
25.09.2008
Dernière mise à jour :
03.02.2009

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mise en place d'un systeme de culture du manioc

mise en place d'un systeme de culture du manioc

Publié le 27/12/2008 à 12:00 par bensaandi
I- Identification du problème

Notre stage a été placé dans le cadre d'une recherche sur le développement de la culture du manioc dans la région d'Adiaké. Le problème majeur à résoudre est la dégradation des sols sous l'action de la culture continue du manioc et des pratiques culturales afférentes.

La culture itinérante a été largement pratiquée dans le monde entier pour la régénération des sols. Ce système est durable tant qu'il y a suffisamment de terre, pour permettre au sol de récupérer jusqu'à ce que sa productivité originelle soit rétablie; tout dépend également des connaissances et de l'expérience des agriculteurs eux-mêmes. Cependant il tend à disparaître sous l'action conjuguée de la densification de la population et de l'occupation anarchique des terres. A cette action s'ajoute l'intensification de la culture du manioc, dans la région d'Adiaké, qui est un accélérateur de cette dégradation. Puisqu'il n'y a pas suffisamment de terre, pour pratiquer la culture itinérante du manioc, il faudra trouver un système de culture à base de manioc qui permettrait une utilisation durable des terres.

II- Définition des objectifs d'étude

Pour apporter des solutions au problème de dégradation des sols dans la Commune d'Adiaké, la Ferme Yobié s'est fixée comme objectif majeur de mettre au point des systèmes de culture à base de manioc, permettant de réduire les risques de dégradation des sols. Pour notre étude, nous avons choisi le manioc « cultivar M24 » que l'on rencontre dans les concessions où il est utilisé comme plante ornementale. La Ferme l'a introduite dans son parc à bois. D'abord, il a présenté un intérêt pour les poulets en leur servant d'abri, de perchoir et d'ombrage. Deux ans après sa mise en place, l'on s'est rendu compte qu'en plus de ses vertus ornementales, le « cultivar24 » pouvait être consommé par l'homme avec une production en tubercule pouvant atteindre 50 kg par pieds. Nous avons l'expérimenté ce manioc afin d'en savoir quels seraient les atouts et les contraintes dans un système de culture à base de manioc. Pour l'étudier, nous lui avons affecté le code « cultivar M24 » pour mettre en évidence la durée de son cycle de 24 mois, puisqu'il existe déjà sur la Ferme des cultivars de 6, 12 et 18 mois.

Nos objectifs d'étude sont :

- l'élaboration des connaissances sur le « cultivar M24 », où il s'agissait d'abord de mettre en place un dispositif qui permettrait de l'observer en grande culture. Ensuite, des observations ont été faites sur la façon dont les branches se développaient au niveau de la population existante sur la ferme. Enfin, nous avons fait une étude comparative du comportement des boutures de longueurs différentes.

- la mise en place d'un système de culture à base du «cultivar M24», où il s'agissait de trouver des cultures qui pourraient rapidement couvrir le sol que la culture du manioc laisse nu pendant une longue période (4 à 5 mois). ces cultures devront apporter des productions commercialisables avant la récolte du manioc. Pour ce faire, nous avons choisi d'étudier les associations avec les le potiron qui est beaucoup utilisé lors du jeûne des musulmans en remplacement du choux importé, le maïs qui intervient dans la formulation d'aliment de bétail et dans l'alimentation humaine avec la forte présence de populations Dioula et étrangère (Burkinabé, Togolais, Maliens etc.), et la « pistache » qui est couramment utilisées comme plante de couverture sous la culture du manioc.

Le, potiron et la «pistache» sont utilisés comme plante de couverture. Quant au maïs, il a été choisi pour fournir la paille sous la culture de manioc.

La culture associée devra apporter une protection du sol contre l'érosion et/ou le développement des plantes adventices et des revenus aux agriculteurs.

A la fin du cycle des cultures, il est prévu l'adoption de techniques de régénération du sol (jachères courtes, culture de régénération).

Du fait de la durée de notre stage (3mois), notre étude s'est limitée seulement aux trois premiers mois du cycle des cultures. Les précédents culturaux et les cultures actuelles du système sont pris en compte.

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU SYSTEME DE CULTURE A BASE DE MANIOC

I- Matériels
1- Matériel végétal

Il est constitué du manioc «cultivar M24», du potiron, du maïs jaune précoce et de la « pistache».
1-1- Le manioc «cultivar M24»

Il est connu dans la Commune d'Adiaké sous le nom de « manioc fleur» et sert de plante ornementale. La Ferme lui a donné un code d'étude : «cultivar M24». Sa multiplication s'est faite par bouture à partir de la population existante déjà sur la Ferme (Photo 1).

Photo 1: Le parc à bois de "Cultivar M24"

Taxonomie

Règne : Plantes

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Ordre : Euphorbiales

Famille : Euphorbiacées

Genre : Manihot

Espèce : Manihot esculenta
1-2- Le potiron

C'est une plante de la famille des cucurbitacées que nous avons expérimentée comme plante de couverture dans le premier dispositif. C'est un cultivar (une variété communément cultivée dans les terroirs d'Adiaké) qui a été multiplié par une pépinière mise en place 2 semaines avant le début de l'étude, puis repiqué.

Taxonomie

Règne : Plantes

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Ordre : Violales

Famille : Cucurbitacées

Genre : Cucurbita

Espèces : Cucurbita spp.
1-3- Le maïs

Il s'agit du maïs jaune corné d'origine caribéenne obtenu du CIMMYT (Centre International pour l'amélioration du maïs et blé, sis au Mexique) grâce au CNRA (Centre National de Recherches Agronomiques). Il a été déjà introduit dans le système de culture, puisqu'il a fourni la paille sur le carré 1. Cette culture de maïs a servi de culture associée au manioc.

Taxonomie

Règne : Plantes

Division : Magnoliophyta

Classe : Liliopsida

Ordre : Poales

Famille : Poacées

Genre : Zea

Espèce : Zea mays
1-4- La «pistache»

Tout comme le potiron, c'est une plante de la famille des cucurbitacées. Elle a été utilisée comme plante de couverture dans troisième dispositif. C'est un matériel tout-venant, utilisé en semis direct.

Taxonomie

Règne : Plantes

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Ordre : Violales

Famille : Cucurbitacées

Genre : Citrullus

Espèce : Citrullus sp.
2- Matériels de travail

Il s'agit d'outils, comme ceux utilisés par les agriculteurs du terroir, utilisés pour la réalisation de nos différents travaux (tableau 1).

Désignations


Description


Utilisations

Machettes


Manche en bois de 10 cm+une lame de 50 cm avec un bout carré ou courbé


- désherbage

- abattage des arbustes

Dabas


manche en bois de 30 à 40 cm+lame triangulaire ou rectangulaire


- Sarclage

- Semis du maïs et de la « pistache »

- Extirpation des rhizomes de chiendent et de fougère

Haches


Manche métallique ou en bois de 45 à 50 cm+Lame quasi rectangulaire


Coupe des grosses racines de Chromolaena odorata et des arbustes

Râteaux


Manche en bois de 150 à 200 cm avec 10 à 15 dents métalliques, fixées à un support métallique


Préparation du lit de semis du maïs

Piquets


Bâton de bois ou de bambou avec un bout affiné pour être enfoncé dans le sol


- Délimitation des parcelles

- Gabarit de mesure des dimensions

- Alignement des cultures

Rouleaux de corde


Corde de longueur pouvant aller jusqu'à 50 m enroulée sur un support en bois


- Délimitation des allées de circulation

- Alignement des cultures

Tableau 1:Présentation du matériel de travail

II- Méthodes

Nos travaux ont été effectués sur la parcelle « centre-nord parcelle 1 » de la Ferme Yobié, qui est affectée à la culture du manioc «cultivar M24». Cette parcelle a été divisée en trois carrés (figure 2). Sur chaque carré, on devait rechercher une culture associée pour le manioc. Cette culture devait couvrir le sol que la culture du manioc laisse nu durant les quatre à cinq premier mois de son cycle.

Carré 1

Carré 2

Carré 3

20 m

28,5 m

37 m

58 m

2 m

2 m

Légende : Allées de circulation entre les carrés

Figure 3: Les trois carrés de la parcelle d'étude

Avant la culture du manioc «cultivar M24», la parcelle a connu des précédents culturaux. Sur le carré 1, il y avait une culture de maïs en association avec du haricot. Sur le carré 2, seulement du maïs et sur le carré 3, une jachère dominée par le chiendent et une fougère.

Le manioc vient en succession de ces précédents culturaux et comme cultures associées, le potiron, le maïs et la «pistache» ont été choisis comme pour la couverture et/ou pour la production de paille (confection de mulch).

Des observations et mesures ont été faites, en préparation de l'analyse des hypothèses d'étude.

La figure 3 ci-après présente le dispositif expérimental décrivant trois types de systèmes de culture à base de manioc, que nous avons utilisé pour notre étude.

Etat initial de la parcelle

Partition

Jachère

Carré 3

Carré 2

Carré 1

1

Jachère

Mise en culture

Mise en culture

Chiendent + fougère

Maïs

Maïs + Haricot

Récolte

Récolte

Défrichement

Défrichement + brûlis des résidus

Défrichement

Mise en culture

Mise en culture

Mise en culture

2

Manioc

Maïs

Manioc

1 mois avant buttage du maïs

Paillage avec résidus de maïs

Immédiatement

Manioc dans maïs

Potiron dans manioc

«pistache» dans manioc

Fin du cycle des cultures

Etat de fin de Succession

3

Culture de régénération du sol

Légende :

1

: Cette étape marque les opérations et les cultures intervenues avant le début de notre étude ;

2

: Notre stage s'est effectué au cours de cette période (du 16 août 2006 au 16 Novembre 2006) avec la mise en place des cultures et le début des observations sur les performances du système ;

3

: Cette période prend en compte la fin du cycle des cultures et le choix d'une bonne culture de régénération du sol qui marquera la fin de la succession.

Figure 4:Dispositif expérimental décrivant les trois types de système mis en essai
1- Mise en place et entretien des cultures

Les travaux sur le terrain ont débuté par un défrichement de toute la parcelle. Son exécution s'est faite par un nettoyage de la végétation et des restes de culture. La mise en place des cultures a progressé du carré 1 au carré 2 et au carré 3 (tableau 2).

Tableau 2: Chronologie de la mise en place des cultures

Opérations culturales


Périodes et référentiels

Carré 1

Mise en terre des boutures de manioc


Référentiel

Paillage suivi de Repiquage du potiron


4 jours après

Sarclage dans potiron


34 jours après

Fumure dans potiron


58 jours après

Carré 2

Semis du maïs


Référentiel

Mise en terre des boutures de manioc


11 jours après

sarclage dans maïs


20 jours après

Fumure dans maïs


33 jours après

Buttage sous culture de maïs


41 jours après

Carré 3

Mise en terre des boutures de manioc


Référentiel

Sarclage dans manioc


1 jours après

Semis de la «pistache»


8 jours après

Les mises en place des cultures, dans les trois cas, ont été basées sur les hypothèses suivantes :

v Au niveau du carré 1, trois hypothèses ont été émises :

- le mulch comme technique pour protéger la surface du sol contre le dessèchement et l'enherbement, le maïs et le haricot ayant donné une bonne production de résidus pour faire le paillage;

- le potiron comme plante de couverture ;

- étude du développement des tiges sur les boutures.

v Sur le carré 2, il s'agissait d'exploiter la paille de maïs pour faire du mulch sous la culture du manioc.

v En ce qui concerne le carré 3, le dispositif mis en place visait à étudier la dominance apicale dans l'entrée en activité des bourgeons sur les boutures érigées. L'association avec la « pistache » permet d'élargir la gamme des plantes de couverture sous le « cultivar M24 ».

1-1- Cas du carré 1 : Association Manioc-Potiron

1-1-1- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24»

La mise en terre des boutures de 60 cm a eu lieu sur un sol couvert des résidus végétaux. Les boutures ont été plantées de façon érigée (90°). La partie souterraine a été enfoncée à 10 cm dans le sol. La plantation s'est faite en ligne avec les écartements de 3m entre les lignes et de 2m sur les lignes. Cette géométrie nous a donné, sur les 1218 m2 du carré, 8 lignes de 30 boutures chacune, soit un effectif 240 boutures.

1-1-2- Repiquage du potiron

Le repiquage s'est déroulé quatre jours après la mise en terre des boutures de manioc. Il a débuté par la création de huit zones de 2m de large et de 21m de long, perpendiculaires aux huit lignes de boutures et espacées de 6m. Ces zones sont débarrassées de végétaux (débris inclus). Pour la suite des travaux, ces zones ont été baptisées « couloirs de repiquage ».

Lors de la création des couloirs, les résidus enlevés ont été étalés sur les autres parties du carré pour faire du mulch. Le repiquage du potiron s'est fait, dans les couloirs dits de semis. Par couloir, on avait sept positions qui devaient être occupées par un nombre variable de plants de potiron. L'effectif et la disposition des plants devaient permettre une couverture totale du carré et empêcher les lianes de progresser dans les allées de circulation. Pour ce faire, nous avons repiqué 130 plants de potiron avec une disposition qui devait être appuyée par une orientation des lianes pour arriver à une couverture totale (Figure 4). Les écartements, entre les poquets de repiquages, sont de 8 m entre couloirs et de 3 m dans les couloirs.

Après le repiquage du potiron, deux autres types de couloirs ont été crées. Il s'agissait d'une zone nue qui sépare deux zones de paillage. Les zones nues ont été baptisées « couloirs de rencontre et les zones de paillage ont été baptisées « couloirs de paille » ; Chaque couloir comprenant sept parcelles élémentaires.

Les couloirs de semis sont des zones de départ des plantes de potiron. Dans ces zones, il y a des plantes orientées vers les autres types de couloirs et des plantes destinées à y rester. Les couloirs de paille sont des zones d'arrivée de rames en provenance d'un même couloir et la couverture des parcelles élémentaires y est assurée par des plantes solitaires. Les couloirs de rencontre sont des zones d'arrivée de rames en provenance de deux couloirs consécutifs et la couverture des parcelles élémentaires y est assurée par deux plantes. Il s'agissait pour nous de savoir si le potiron allait couvrir totalement le sol et à quelle date.

NB : une parcelle élémentaire est un rectangle de 3 m de long et 2 m de large, formé par quatre boutures de manioc. 3 m

8 m

2 m

3 m

Légende :

Boutures de manioc

Couloirs de rencontre

Plants de potiron et leurs orientations

Couloirs de repiquage

Couloirs de paille

Figure 5: Dispositif de mise en place du manioc et du potiron

1-1-3- Entretien des cultures

1-1-3-1- Paillage

Il s'agissait d'un mulch confectionné avant et après le repiquage du potiron sur les parties du carré où on n'y avait pas de plants de potiron. Celui-ci était constitué des restes de précédents culturaux (maïs et haricot) et des résidus issus du défrichement. Les résidus ont été soigneusement étalés et tassés afin de bien recouvrir le sol. Le rôle du mulch est de :

- réguler la température du sol en maintenant une certaine ;

- maîtriser le développement des plantes adventices en interceptant le rayonnement solaire nécessaire à la germination ;

- ralentir l' évaporation de l' eau et maintenir l' humidité dans le sol ;

- garder un sol meuble, éviter que la terre ne durcisse, ce qui diminue les travaux de sarclage et binage ;

- enrichir le sol en matière organique et en nutriments grâce à la dégradation du matériau de paillage ;

- améliorer progressivement les conditions de culture en procurant une surface propre et sèche aux fruits comme les courges, les melons ou les fraises reposant sur le sol.

1-1-3-2- Sarclage

Le premier sarclage manuel a été effectué 34 jours après la mise en terre des boutures de manioc. Les plantes adventices qui se développaient dans les couloirs de semis et autour des boutures ont été éliminées. Les résidus ont été ramassés, secoués (pour éliminer le sable) et étalés sur le mulch pour renforcer celui-ci.

1-1-3-3- Fumure

Une fumure de 2 kg de NPK 10-18-18 a été apportée 58 jours après la mise en terre des boutures de manioc. Cet apport visait à corriger une carence minérale observée sur les plantes de potiron (jaunissement et une nécrose des feuilles à la base)
1-2- Cas du carré 2 : Association manioc Maïs

1-2-1- Préparation du lit de semis du maïs

La culture du maïs a été mise en place avant celle du manioc. D'abord les résidus issus du défrichement ont été mis en tas et brûlés. Ensuite nous avons éliminé les souches de Chromolaena odorata et extirpé les rhizomes du chiendent (Imperata cylindrica). La surface du sol a été nettoyée des résidus au râteau.

1-2-2- Le semis du maïs

Le semi s'est effectué en ligne à l'aide d'une corde de 25 m de long qu'on a déplacé 38 fois dans le sens de la largeur du carré, avec 1m d'intervalle entre les positions de la corde. Les écartements choisis, entre les poquets de semis, étaient de 1m entre les lignes et de 30cm sur les lignes. Cela a donné en moyenne 13 poquets par ligne. Le semis s'est fait à raison de deux graines par poquet.

1-2-3- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24»

La mise en terre des boutures de manioc s'est déroulée onze jours après le semis du maïs. Les travaux successifs (sarclage et buttage), à effectuer sur la culture du maïs, devront entretenir également la culture du manioc. Nous avions quatre groupes de boutures qui ont été regroupés dans quatre bandes sur le carré. La mise en terre des boutures s'est effectuée, de façon érigée, avec 10 cm de profondeur pour la partie souterraine et des écartements de 2m entre les lignes et 2m sur les lignes. Cette disposition a donné un effectif de 228 boutures reparties sur le carré par groupe et par sous-groupe (tableau 3).

Tableau 3: Correspondance des groupes et des types de manioc

No du groupe


Codes donnés aux types de manioc correspondant

1


Araignée

2


Manioc fleur

3


Bois double

4


Egypte

Après la mise en terre, nous avons également utilisé un sens de déplacement (de la gauche vers la droite) pour numéroter les lignes de boutures dans chaque bande. Pour la poursuite de l'étude, nous avons adopté le schéma de la figure 5 ci-dessous en vue de reconnaître les emplacements des groupes et des sous-groupes.

Sur cette figure, la lettre G est suivie de deux chiffres, séparés par un point, dont le premier désigne le numéro du groupe et le second le numéro du sous-groupe. Aussi, nous avons la lettre L suivi d'un nombre qui désigne le numéro de la ligne.

G1.1

G2.1

G2.2

G1.3

G1.2

G4.2

G4.3

G3

G4.4

G4.1

L1

L20

L38

L39

L11

L19

L10

L4

L3

L31

L30

L57

L64

L62

L76

L71

L65

L61

L58

L70

D

D point de départ de la numérotation

Sens d'arrivée sur le carré

Légende :

Figure 6 : Distribution des boutures sur les quatre bandes du carré

1-2-4- Opérations d'entretien

Toutes les interventions ont été faites sur la culture du maïs, avant la mise en place des boutures de manioc. Elles ont permis de maintenir le sol en bon état pour la culture du manioc «cultivar M24».

1-2-4-1- Sarclage

Vingt jours après le semis du maïs, le sarclage a été effectué pour éliminer les plantes adventices. Les résidus ont été ramassés et étalés sur les bordures du carré à cause de la pluie qui pourrait favoriser leur reprise.

1-2-4-2- Fumure et buttage

Un épandage d'urée a été fait 33 jours après le semis du maïs, à raison de 3kg pour les 1160 m carré, soit une quantité de 25,9 kg à l'hectare. L'épandage s'est fait à la volet autour des pieds de maïs en circulant entre les lignes.

41 jours après le semis nous avons effectué le buttage autour des différentes lignes de maïs. L'objectif visé était de recouvrir les racines aériennes de sol, de fixer les plants et de mettre les éléments minéraux aux pieds des plantes. Il a également permis d'éliminer les plantes adventices qui poussaient entre les lignes.

1-3- Cas du carré 3 : Association manioc-pistache

1-3-1- Préparation du terrain

Les rhizomes de chiendent et de fougère ont été extirpés à la daba à longue lame après un traitement à l'herbicide systémique (Kalach).

1-3-2- Préparation de l'essai

Il s'agissait de mettre en place un dessin expérimental permettant de mieux observer le comportement des tiges sur les boutures de différentes longueurs. Le dessin permettra de faire une analyse statistique des informations. Le carré a été divisé en quatre blocs ou répétitions randomisées des cinq traitements randomisés. Les traitements sont les différentes longueurs de boutures. Chaque traitement apparaît une seule fois dans un bloc et occupe au sein de celui-ci une parcelle élémentaire. Nous avons attribué des numéros aux différents blocs, traitements et parcelles élémentaires. Ces numéros vont de 1 à 4 pour les blocs, de 1 à 5 pour les traitements et les parcelles élémentaires. Les numéros de 1 à 5 des traitements représentent dans l'ordre les longueurs de 100cm à 6,25cm. La figure 6 ci-dessous présente le schéma du dessin expérimental. Sur cette figure, les trois chiffres de la parcelle élémentaire respectivement le numéro du bloc, le numéro de la parcelle élémentaire et le numéro du traitement.

355

255

151

143

135

124

112

242

231

224

213

341

333

322

314

452

443

434

425

411

Légende :

Sens de visite des parcelles élémentaires

Allées de circulation autour des blocs

Parcelles élémentaires

Figure 7: Schéma du dispositif expérimental du carré 3

1-3-3- Mise en terre des boutures

Nous avons planté les boutures de façon érigée avec 10 cm dans le sol, en suivant le schéma du dessin expérimental. Les écartements sont de 2m sur 2m. Nous avons mis en terre 12 boutures par parelle élémentaire, soit un total de 240 boutures. Un sarclage a été fait juste après cette mise en terre des boutures.

1-3-4- semis de la «pistache»

Le semis de la «pistache» s'est fait de façon directe et en quinconce par rapport aux boutures de manioc. Les écartements sont de 2m sur 2m. Par poquet, nous avons semé plusieurs graines (plus de deux). Deux plantes ont été retenues par poquet après le démariage.

Le manioc et la «pistache» ont été mis en terre dans le dernier mois de notre stage (carré 3). Ce retard a été accusé à cause de l'élimination du chiendent qui s'est avérée difficile.